ENTREPRISE SOCIALE

Notre métier depuis 15 ans : l’humanitaire professionnel.

Depuis 15 ans, nous coordonnons des projets humanitaires avec des ONG de différents pays pour des pays en crise humanitaire. En parallèle, nous donnons des formations sur les métiers de l’humanitaire. 

10% des bénéfices seront reversés.

10% des profits seront systématiquement mis de coté pour la réalisation d’un projet humanitaire.

Gestion des budgets transparente.

Si vous le souhaitez, vous pouvez être tenus au courant de l’élaboration du projet à mesure qu’il se développe.

Organiser un séjour de jeûne dans le pays ou aura lieu le projet.

Et pourquoi pas aller voir vous-même à quoi vous avez contribué ?

Notre projet : Liban, les travailleuses domestiques à la rue.

250 000 domestiques étrangers.

Le Liban accueille environ 250 000 domestiques étrangers – dont une immense majorité de femmes –, pour une population de plus de 6 millions d’habitants. Un peu plus de la moitié sont éthiopiennes. Les autres viennent du Ghana, du Nigeria, du Mozambique, de Sierra Leone ou du Soudan. Certaines d’Asie. Ces femmes gagnent en moyenne 200 dollars par mois et sont parmi les premières victimes de la crise. Salaires non versés, licenciements, violences… Beaucoup veulent rentrer chez elles. Mais face aux demandes de rapatriement, les diplomaties africaines font la sourde oreille. « Les portes du consulat sont fermées, ils ont même renforcé la sécurité pour que personne n’entre ».

Deux domestiques meurent chaque semaine.

Ce système, c’est la kafala, un dispositif légal distinct du Code du travail qui encadre l’activité des domestiques et les place sous l’autorité d’un garant, l’employeur. Quel que soit son âge, la travailleuse domestique est considérée par la loi libanaise comme une personne mineure. Dans la plupart des cas, elle vit d’ailleurs avec la famille qu’elle sert, et dont elle ne parle pas la langue, dans une petite chambre de bonne. Visa, résidence, déplacements, conditions de travail, accès à la santé, communications… Tout est de la responsabilité de l’employeur. Les cas d’abus sont nombreux : passeports confisqués, congés refusés, salaires impayés, mais aussi interdiction d’avoir des amis ou une vie privée, séquestration, harcèlement sexuel et maltraitances physiques sont pratiques courantes. Elles n’ont même pas le droit de démissionner sans le consentement de l’employeur. Si elles « s’enfuient », elles tombent sous le coup de la loi. La police libanaise peut alors les ramener de force ou les jeter en prison. Selon les services de sécurité libanais, deux domestiques meurent chaque semaine au Liban. La plupart des décès sont comptabilisés comme des suicides par défenestration, mais selon certaines ONG, il y aurait aussi des meurtres.

« Une forme d’esclavage moderne ».

Pour tenter de limiter les débordements, le ministère libanais du Travail et l’Organisation internationale du travail (OIT) planchent, depuis avril 2019, sur une réforme de la kafala. Selon la presse locale, le nouveau contrat pourrait garantir aux domestiques un maximum de dix heures de travail quotidien, quinze jours de congé annuel, une chambre individuelle avec éclairage et fenêtre, le droit de circuler librement et surtout le droit de démissionner.

« Le système actuel est une forme d’esclavage moderne. Il est temps que les choses changent », expliquait la ministre du travail, Camille Abousleiman, au journal anglais The Independent, en mai 2019. Depuis, le gouvernement libanais s’est effondré et Camille Abousleiman a été remerciée. Lamia Yammine, la nouvelle ministre, a promis de reprendre le dossier, mais compte tenu de l’ampleur de la crise actuelle, pas sûre que la kafala soit aujourd’hui une priorité.

Créer un centre d’accueil et de soutien aux domestiques victimes d’abus et de trafic.

Une femme qui fuit ses bourreaux se retrouvera sans passeport, sans argent et sans recours juridique. Le projet mettra en place une structure afin d’épauler ses femmes et de les aider a rentrer chez elle dans des conditions dignes et respectables. Le projet soutiendra toutes les formes de violence et d’abus : les femmes qui sont injustement mises en prison seront soutenues et visitées, les femmes qui ont des enfants (interdits par la loi) seront épaulées. Il est temps d’agir maintenant avant que des milliers de femmes ne se retrouvent à la rue ou happé par des réseaux de trafic de femme. Le fait que la loi libanaise ne soit pas de leur côté ne fait qu’exacerber le situation, seule des initiatives locales et associative peuvent endiguer le sort dramatique de ces travailleuses. 

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